Conduire pendant une suspension du permis de conduire: que risquez vous ?

Votre permis peut être suspendu après sa rétention par les forces de l'Ordre. Elle peut prendre deux formes. Elle peut être décidée par le Préfet dans les 72 voire 120 heures après la rétention de votre permis. Il s'agit d'une suspension administrative. C'est une mesure conservatoire qui peut durer de 6 mois à 1 an selon les cas. Ainsi, bien souvent, vous ne pourrez plus conduire jusqu'au jour de votre procès. Lors de ce dernier, le Tribunal peut décider de suspendre votre permis. Il s'agit ici d'une peine. On parlera de suspension judiciaire puisqu'elle fait suite à une décision de Justice. Vous risquez de voir votre permis suspendu si vous avez commis un excès de vitesse de plus de 30 km/h ou un délit routier. En la matière les plus fréquents sont l'alcool au volant, la conduite sous l'emprise de stupéfiants ou encore le délit de fuite.

Le conducteur qui conduit pendant que son permis est suspendu commet un délit. Il risque une peine de prison et d'amende. Il sera donc jugé par le Tribunal correctionnel. Il pourra aussi être condamné à une ou plusieurs des peines complémentaires prévues par le Code de la route. Si votre permis a été suspendu, au lieu de conduire en courant le risque d'une condamnation, allez consulter un avocat.

Conduire avec un permis suspendu : quelles sont les sanctions prévues par le Code de la route ?

Aux termes de l'article L 224-16 du Code de la route vous risquez deux ans d'emprisonnement et 4.500 euros d'amende. Vous perdrez automatiquement 6 points sur votre permis. Le Tribunal correctionnel pourra également choisir parmi une ou plusieurs des sanctions suivantes :

  1. La suspension de votre permis de conduire pour une durée maximale de 3 ans. Cette suspension n'est pas aménageable. En d'autres termes le Code la route ne permet pas qu'un juge puisse vous autoriser à conduire uniquement pour des raisons professionnelles.
  2. L'annulation de votre permis de conduire ;
  3. Une peine de travail d'intérêt général. Notez que le Tribunal ne peut vous condamner à une peine de travail d'intérêt général que si vous avez, au préalable, donné son accord.
  4. Une peine de jours-amende ;
  5. L'interdiction de conduire certains véhicules terrestres à moteur, y compris ceux pour lesquels le permis de conduire n'est pas exigé. Cette interdiction peut durer jusqu'à 5 ans maximum ;
  6. L'obligation d'accomplir, un stage de sensibilisation à la sécurité routière. C'est vous-même qui devrez supporter les frais du stage de sensibilisation ;
  7. L'immobilisation du véhicule ;
  8. La confiscation du véhicule.

Par ailleurs, le conducteur s'expose à une sanction moins connue. Le fait de conduire avec un permis suspendu a pour conséquence qu'il n'est plus couvert par son assurance en cas d'accident. Les conséquences financières peuvent donc être particulièrement lourdes.

Permis suspendu : quels sont les recours ?

Si votre permis est suspendu, le mieux à faire est d'aller consulter un avocat qui a une parfaite maîtrise du Code de la route. En effet, il est possible d'engager des recours contre la suspension administrative. A cet égard, il est possible d'adresser un recours gracieux au Préfet. Il est également possible d'engager un recours contentieux devant le tribunal administratif.

Si vous êtes convoqué devant le Tribunal une bonne maîtrise du droit pénal routier et des vices de procédure peuvent permettre d'obtenir votre relaxe (c’est-à-dire que vous soyez reconnu innocent). Si votre dossier ne permet pas d'envisager cette option, il est également possible, dans certains cas, de faire aménager, pour des raisons professionnelles, une suspension judiciaire. Vous garderez alors le droit de conduire pour les besoins de votre travail. Il est également possible de limiter la durée pendant laquelle votre permis peut être suspendu en apportant au tribunal les bons justificatifs.

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Maître Jean-Paul TESSIER a plus de 10 ans d'expérience comme avocat pénaliste. Il a développé, au fil de sa carrière, un intérêt pour les règles de procédure pénale et de droit pénal appliquées aux infractions routières. Membre de l’Association des Avocats Français en Droit Routier, il est également titulaire d'un diplôme universitaire en droit routier. Il intervient sur toutes les questions liées à la perte du permis. Les dossiers les plus fréquemment traités sont les grands excès de vitesse, la conduite sous l'emprise de stupéfiants et l'alcool au volant. Il exerce dans un Cabinet d’avocats situé au 2 rue de Poissy dans le 5éme arrondissement de Paris.

Si vous cherchez un avocat en droit routier vous pouvez prendre contact pour demander un devis, soit par téléphone soit via le formulaire correspondant. Une réponse vous sera apportée dans les 24 heures. Une étude personnalisée de votre dossier ne peut se faire que sur rendez-vous.

Réalisation : Xooloop Studio